Mash 650 : Petit prix, grosse nostalgie tout de suite après le permis

Mash est la marque des premiers prix dans l’univers de l’A2 et la proposition est carrément placée à 4 500 €. Certes les frais de mise en route ne sont pas comptés, mais globalement pour 5 000 €, la Six Hundred vous est livrée prête à la route avec les taxes d’immatriculation, la carte grise, la plaque qui va avec et trois litres d’essence dans le réservoir. Pour ce prix vous avez donc une moto neuve avec une garantie de 3 trois ans et un kilométrage illimité. Un atout important et rassurant pour concrétiser un petit rêve de moto. Et puis Mash propose aussi et une LOA ultra abordable sur 36 mois à moins de 85 € avec un coût final de 5 283 €, et dans les temps d’inflation, c’est cadeau.
Si la Six Hundred est neuve, elle n’est pas non plus la plus moderne des A2, surtout pas, son truc c’est le néo rétro ou le vintage, donc le culte du passé. Globalement, c’est d’ailleurs la copie d’une Yamaha des années 70 (la SR 500) avec la copie d’un moteur Honda des années 80 (Dominator), le tout fabriqué aujourd’hui par les Chinois pour l’Europe, donc avec une injection pour passer les normes de pollution et un freinage ABS qui est obligatoire et un atout face à une moto d’occasion.
Mash est néanmoins une marque française, développée par la Sima, une entreprise historique de la moto implantée à Beaune au milieu des vignes, importateur également de Royal Enfield ou de MotoMorini, ou de Ducati à ses débuts. Mash dispose aussi d’un vaste réseau de concessionnaires. Tout ça pour dire que Mash est sérieusement distribuée en France, avec un vrai service après-vente, ce qui n’est pas le cas de tous les petits prix chinois, donc sur ce point c’est aussi validé !

La Six Hundred copie donc la Yamaha SR, qui elle-même copiait en son temps les gros monocylindres anglais BSA. Elle possède donc cette architecture classique de la moto des années 70 avec un phare rond, un réservoir en goutte d’eau, des roues à rayons et du joli chrome sur ses échappements « saucisson » c’est comme ça qu’on dit ! Du coup, techniquement, il faut faire quelques concessions à la modernité avec une suspension arrière très très classique à deux amortisseurs et avec ce gros moteur, même très gros moteur monocylindre. Avec 644 cc, il faut bien reconnaître que nous sommes au maxi du bloc à un seul piston, les Japonais ont bien poussé la blague jusqu’aux 800 cc mais juste pour pourvoir dire « j’ai fait la plus grosse moto ». Avec la Mash donc vous avez le style néo rétro, mais aussi un grosmono qui tracte fort, n’aime pas les hauts régimes mais stimule son pilote par un battement réjouissant. Un fonctionnement dépassé ? Pas vraiment à l’heure où les performances et les hauts régimes sont proscris, ce serait même plutôt le retour en grâce.

Il faut dire que ce moteur possède finalement une certaine santé dans l’A2. Avec 40 ch, sur les 47 autorisés, il délivre couple et puissance assez bas, résultat entre 4 000 et 6 000 tr/min, c’est la fête surtout que les rapports sont assez courts, d’ailleurs vous recherchez régulièrement un sixième rapport dans les lignes droites. Mash annonce 150 km/h en pointe, nous avions cru voir 165 km/h au compteur dans le feu de l’action... Donc, notre ancienne roule parfaitement dans la circulation moderne et s’insère plutôt facilement sur les voies rapides et c’est le plus important, et offre un comportement moteur attachant.

Bien évidemment, il y a des défauts avec un point mort introuvable, un voyant vert de point mort invisible sous le soleil et des commandes bien fermes. Embrayage et frein avant souffrent des mêmes maux, ils demandent de la poigne et manquent de progressivité. Pour un rider non expérimenté, il faudra donc s’habituer et anticiper lors des premiers kilomètres. Pour le reste la Six Hundred est plutôt légère (181 kg) et facile à prendre en main avec une selle à 830 mm par ailleurs épaisse et préservant un petit confort en dépit d’une suspension arrière assez sèche. L’équipement est celui d’une moto des années 70… avec simplement un compteur et un compte-tours. Seule concession à la modernité, le phare est à led.

Les qualités et les défauts de la Mash Six Hundred ne sont pas les siens ! mais ceux en réalité de sa génération. Comme tout héritage, il y a un actif et un passif. L’engin possède un vrai cachet vintage et un gros moteur monocylindre qui offre effectivement un voyage dans le temps, non sans une bonne dose de plaisirs simples et authentiques pour faire de la moto. Notre essai confirme que ce plaisir est néanmoins accessible directement avec un jeunes permis moto.

Les points forts
Petit prix, LOA intéressante
Moteur monocylindre avec du caractère
Garantie de 3 ans

Les petits défauts
Commandes de frein et d’embrayage virils
Suspension arrière ferme
Point mort parfois introuvable
Équipement très succinct

• monocylindre / 644 cc / 5 rapports
• 40 ch à 6 000 tr/min
• 50 Nm à 4 500 tr/min
• Hauteur de selle 830 mm / 181 kilos
• Réservoir de 13 litres